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Je mets beaucoup d'ordre dans mes idées.
ça ne va pas tout seul :
Il y a des idées qui ne supportent pas l'ordre
Et qui préfèrent crever.
À la fin j'arrive à avoir beaucoup d'ordre,
Et presque plus d'idées.
Norge
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N’être plus qu’un esprit ouaté sur l’air opaque de ce matin de brume.
Les coudes sur la table du petit-déjeuner, les mains tenant mollement un bol de café noir, le regard tourné vers la fenêtre qui m’offre la maussade réalité de l’automne, je ne parviens pas à me glisser dans ce jour qui commence. Que sera-t-il ?
Au plus profond de son automne personnel mon père s’enrage à propos de tout. Alors ne rien dire. Ne pas répondre. Ne pas sourire non plus car voici que tout sourire est devenu suspect.
Donner tout ce qu’il est possible de donner, d’aide, d’affection, de tendresse aux êtres que nous aimons le plus et s’apercevoir que cela génère l’inverse de ce que l’on espérait est un troublant constat.
N’être plus qu’un cœur, une plume légère sur les misères du temps...
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Bleu de bleu
Quand j’ai besoin de bleu,
Quand j’ai besoin, de bleu, de bleu,
De bleu de mer et d’outre-mer,
De bleu de ciel et d’outre-ciel,
De bleu marin, de bleu céleste ;
Quand j’ai besoin profond,
Quand j’ai besoin altier,
Quand j’ai besoin d’envol,
Quand j’ai besoin de nage,
Et de plonger en ciel,
Et de voler sous l’eau ;
Quand j’ai besoin de bleu
Pour l’âme et le visage,
Pour tout le corps laver,
Pour ondoyer le cœur ;
Quand j’ai besoin de bleu
Pour mon éternité,
Pour déborder ma vie,
Pour aller au-delà
Rassurer ma terreur
Pour savoir qu’au-delà
Tout reprend de plus belle ;
Quand j’ai besoin de bleu,
L’hiver,
Quand j’ai besoin de bleu,
La nuit
J’ai recours à tes yeux.
Jean MOGIN
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Joli jour de novembre, matin glacé, paysage raidi. Puis voici le soleil, plus tout à fait en majesté mais prêt à nous tisser de lumineuses et froides heures.
Comme il est doux ce profond de l’automne lorsque vents et tourbillons, bourrasques, brumes et brouillards - tous ces vilains b - nous oublient ! lorsque l’antichambre de l’hiver s’inspire du printemps qui nous attend tapi dans le moindre brin d’herbe !
Retour aux saisons oubliées de l’enfance, à ces émotions de tous les sens, fortes, étourdissantes.
C’est la fin d’une courte après-midi. Le soleil s’attarde un instant sur les hauteurs, le temps d’embraser une dernière fois l’or des bouleaux, des sycomores. Commence alors sa mystérieuse course à l'envers ainsi qu’un incroyable crépuscule de cendre et de sang.
Pissarro - Gelée blanche à Ennery
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S’obliger. S’obliger toujours. Comme s’il ne suffisait pas d’être obligé.
Ne pourrait-on se détacher ? Ce doit être possible ça, le détachement.
Ai-je raison de passer tout mon temps avec mes vieux parents pour leur permettre de rester chez eux, dans leurs habitudes ? Chez eux où je me dis qu’ils ne sont plus vraiment puisque j’y suis aussi.
Comment faire au mieux alors que ma mère souhaite et bénit ma présence tandis que mon père, autoritaire, fantasque et coléreux, ne supporte pas d’être aidé et rejette toute assistance ?
Laissez-moi vous prendre par la main mon père, c’est juste un peu de mousse moelleuse et douce que je voudrais déposer sur les cailloux froids du chemin difficile qui s’annonce.
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