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    La cueillir quel dommage !
    Ne pas la cueillir quel dommage !
    Ah, cette violette !


    Haiku de Naojo

     

     

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    C’est comme si sa raison s’émiettait. Mais sa soif d’en découdre reste intacte.

    Il dort beaucoup, ou plutôt souvent, et lorsqu’il s’éveille c’est toujours la surprise. Il peut se montrer d’une extrême fragilité, sans force, la voix décolorée, la silhouette vacillante, si chancelant que l’on s’apprête à le retenir au moindre pas. Il peut de la même manière reprendre pied dans le présent avec tambour et trompette, remonté comme la petite souris mécanique de mes six ans qui dort sur le grenier et tenir, avec une folle conviction, des propos surréalistes dont il veut à tout prix se convaincre.

    Il peut faire aussi des choses en catimini, des choses malicieuses dont, vieux chat patelin, il observe les effets en frissonnant des moustaches.

    Avec lui c’est toujours chaud-froid, douche écossaise et torrent de sentiments contradictoires.

    Dieux qu’à présent mon père est difficile à vivre !

    Et si sa raison s’émiettait ?

     

    Mon père

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    Cendre de rose, doux exutoire, tu as 1 an aujourd’hui. Tu es encore si petit que je ne sais si tu vis ou survis.

     

     

    Bon anniversaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Quand la porte se souvient,
    Quand la table se souvient,
    Quand la chaise, l’armoire, le buffet, la fenêtre se souviennent
    Quand ils se souviennent intensément
    De leurs racines, de leur sève, de leurs feuilles
    De leurs branches,
    De tout ce qui les habitait,
    Des nids et des chansons
    Des écureuils et des singes
    De la neige et du vent
    Un frisson traverse la maison
    Qui redevient forêt.

    Hamid Tibouchi

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Mauvais mots

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Paix la Guerre et l'Amour - Picasso

     

    Mon père m’exaspère

    Me désespère

    Toujours vitupère

    Jamais ne coopère

    Ah mais qu’il le tempère 

    Son fichu caractère !

     

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    Citron vert

     

     

    Luxuriance primitive d’une fin de printemps fort en pluie. Le soleil tout entier est dans l’orpiment brûlant des boutons-d’or.

    Dans la maison-bocal le vert omniprésent, oppressant, colle aux vitres. Comme  si la nature, devenue carnivore, nous observait, attendant de nous absorber, de nous digérer.

    C’est trop.

     

     Citron vert

     

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    Certaines situations nous amènent parfois à des comportements dans lesquels nous ne nous reconnaissons pas du tout. Qui nous chambardent et nous dépassent.

    Ainsi je dois désormais avoir recours à quelques cachotteries, quand ce ne sont pas quelques mensonges par nécessité, afin de garder un contrôle sur la correspondance de mon père (lequel, lorsque l’ingérence était trop flagrante protestait haut et fort).

    La plupart du temps pourtant il ne fait pas cas de son courrier qu’il se contente d’accumuler, de déplacer d’un endroit à l’autre, de ranger dans les lieux les plus improbables, d’égarer, ou même qu’il met à la corbeille sans l’avoir ouvert. Ah ! ces factures, ces documents importants introuvables que l’on cherche sans fin.

    Mon père n’a jamais été homme à déléguer quoi que ce soit et je crains que ça ne change jamais.

    Depuis quelque temps je me suis donc mise à trier son courrier afin de ne lui laisser à voir que les choses sans réelle importance.

    Certaines démarches doivent être faites à son insu. Je les fais à contre-cœur mais je les fais quand même.

    C’est tellement mieux la bonne conscience mais je n’ai pas le choix.

    Et c’était tellement mieux aussi, avant, quand j’étais p’tite, entre mes parents...

     

    Maintenant

     

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    Le long de la rivière
    Je n’ai vu aucun pont
    Ce jour est sans fin

    Haïku - Masaoka Shiki (1866 – 1909)

     

     

    Mais ce n'est qu'un instant

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Faut-il revenir ? Oui sans doute.

    Après avoir passé une grande partie du mois de mai chez moi, loin de mes parents me revoici à leurs côtés dans le Pays de Longue Pluie.

    Sauf que désormais je suis amenée à m’occuper d’eux comme une mère ferait avec ses enfants.

    Ca me gêne beaucoup, ça me met mal à l’aise, c’est ce que je n’aurais pas voulu vivre et qui pourtant m’arrive.

    Maman, si efficace, si réactive il y a peu, ma petite mère qui oublie dans la seconde ce qu’elle était en train de dire, d’entendre ou de chercher la seconde d’avant. Avec laquelle je dois utiliser des ruses de Sioux  pour faire comme si de rien n’était. Qu'elle ne remarque pas combien ses oublis se multiplient est une préoccupation constante. Sa mémoire envolée l’attriste, je le sais.

    Papa, mon père si malheureux d’être vieux, qui marche, court sur les pics acérés de la révolte un jour et qui, le lendemain, tombe dans les abîmes sans fond de la détresse. Tantôt vulnérable et frêle, tantôt provocateur et Prince de Mauvaise Foi perdu dans des phrases insensées. Mon père déroutant, désespérant, désespépèrant.

    Et puis bibi qui du matin au soir volète de l’un à l’autre, remettant à plus tard les occupations qui lui sont chères, se demandant si le goût des choses qu’elle aime faire ne va pas finir par lui passer.

    Doutes et questions de tous les jours.

     

     

    Bibi

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Baucis et Philémon par Helga Schmitt

     

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