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    Retrouvé à contre-cœur la côte languedocienne. Peu importe qu’ici le soleil joyeux colorie la rue, les passants, les arbres et les jardins quand le cers vente comme un fou trois jours sur six et ôte toute envie de grand air.

    Depuis quinze jours me voici de retour chez moi, loin de mon père resté dans cette maison de retraite que nous avons trouvée, non sans mal, après trois semaines d’hospitalisation.

    Je l’y ai laissé, rassurée de le savoir entouré, dans un endroit où il se plait, au milieu des vieilles montagnes qu’il affectionne, à la naissance d’une des plus douces vallées qui soient.

    Rassurée mais aussi inquiète de tout ce qui pourrait arriver à ce vieux corps sec, à cette âme souffrante que la moindre parole abîme.

    En juin je reviendrai, je le reverrai mon père. Je retournerai dans la maison vide et froide où ma pensée glisse inlassablement. J’ouvrirai grand les fenêtres à la chaude lumière de l’été retrouvé et sourirai aux jours anciens.

     

    et tout est dépeuplé

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Magritte extrait lithographie La Voix du Sang 1959

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