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Margareth (clic) c'est un peu, beaucoup pour toi. Et aussi pour toi Eva.
Dans la forêt sans heures
On abat un grand arbre
Un vide vertical
Tremble en forme de fût
Près du tronc étendu.Cherchez, cherchez, oiseaux,
La place de vos nids
Dans ce haut souvenir
Tant qu'il murmure encore.Jules Supervielle
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Un passant inattendu sous ma fenêtre (clic image)
Je sors et le suis jusqu'au coin de la maison mais il semble affairé et fait fi de ma présence
Et puis voici venir Cha-Chou qui dévale à pleines pattes du haut des roches
et vient faire des roulades, des mines et des petits miaou à mes pieds.
C'est un joli chat du voisinage qui me rend visite depuis plus d'un an, depuis le jour où je me suis adressée à lui avec gentillesse. Ce Cha-Chou a tout pour me plaire : il répond avec douceur à mes discours, il câline, ronronne et se montre empressé à venir sur mes genoux. Mais comme visiblement il appartient à quelqu'un, malgré sa hâte à venir manger les croquettes que je lui offre, il n'est pas autorisé à entrer dans la maison.
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L'onagre, belle-de-nuit (clic)
Cette grande plante (1 à 2 m de haut) que je n’avais pas remarquée jusqu’ici est de plus en plus présente dans le fouillis herbeux des bords de chemins, dans les friches. Ses grandes corolles jaune vif aux pétales détendus semblent attendre les dernières heures du jour pour rectifier leur tenue, tonifiées par l’air du soir.
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Il va falloir partir et je n’en ai pas envie, quitter cette maison, la fermer jusqu’au printemps sans doute. Laisser mon père, ne pas le voir pendant quelques mois, même à Noël, me glace. Je dois m’y résoudre pourtant. Mais ne passe-t-on pas son temps à contre-courant de soi, de ses aspirations ?
Quand il fait beau et bleu comme aujourd’hui, quand la lumière saupoudre l’or sucré de son miel sur mes vieilles montagnes, il me semble ne jamais pouvoir m’arracher à cette harmonie dans laquelle il est si doux de se fondre.
Court bonheur, une île sur l’océan que chahutent des vents contraires. Cet après-midi mon père s’est agacé de ma visite, j’ai dû parler longtemps avec lui pour calmer sa rancœur contre tout, contre tous. Sa rapidité à s’emporter reste intacte et me surprend toujours. D’autres fois je l’ai trouvé plus tranquille, presque content d’être dans cette maison de retraite à laquelle, jour après jour il paraît s’habituer. Mais que d’idées insensées s’agitent dans cet esprit compliqué !
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Couchant de bruyères (clic sur la photo)
Ô vertes profondeurs, pleines d’enchantements,
Bancs de mousse, rochers, sources, bruyères roses,
[...] Albert Samain
D'or et de solitude
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