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... Je me souviens d'avoir eu pour ami, dans mon enfance, un chien,
Une levrette blanche, au museau de gazelle,
Au poil ondé de soie, au cou de tourterelle,
A l'oeil profond et doux comme un regard humain ;
Elle n'avait jamais mangé que dans ma main,
répondu qu'à ma voix, couru que sur ma trace,
Dormi que sur mes pieds, ni flairé que ma place.
Quand je sortais tout seul et qu'elle demeurait,
Tout le temps que j'étais dehors, elle pleurait ;
Pour me voir de plus loin, aller ou reparaître,
Elle sautait d'un bond au bord de ma fenêtre,
Et, les deux pieds collés contre les froids carreaux,
Regardait tout le jour à travers les vitraux ;
Ou, parcourant ma chambre, elle y cherchait encore
La trace, l'ombre au moins du maître qu'elle adore,
Le dernier vêtement dont je m'étais couvert,
Ma plume, mon manteau, mon livre encore ouvert,
Et, l'oreille dressée au vent pour mieux m'entendre,
Se couchant à côté, passait l'heure à m'attendre.Aphonse de Lamartine
(A Ischia, Perlino et Fido, Lamartine dédia ses plus beaux vers. Quand il confiait l'un d'eux à une de ses amies il disait : "Prenez-en grand soin, car ce ne sont pas tout à fait des chiens mais des oiseaux à quatre pattes").
Ces chiens bien-aimés qui ne te quittaient jamais, Maman... Je relis ce poème de Lamartine et je suis avec toi, toi et Régis, toi et Glorius, toi et Golden… Comment oublier la douceur infinie de leur regard cherchant le tien ?
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Statue de Paul Cornet (1892-1977)
Entre les rangées d’arbres de l’avenue des Gobelins
Une statue de marbre me conduit par la main
Aujourd’hui c’est dimanche les cinémas sont pleins
Les oiseaux dans les branches regardent les humains
Et la statue m’embrasse mais personne ne nous voit
Sauf un enfant aveugle qui nous montre du doigt.Jacques Prévert
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14 juin / 15 juillet = du foot jusqu'à plus soif. Le seul shoot intéressant c'est celui que ce petit bonhomme est en train de calculer
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