• Comme si de rien n'était

     

    Comme si de rien n'était

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C’était à la mi-décembre, seule, une dernière feuille, frêle dans le vent, frissonnait encore aux branches du vieux tilleul. Mon regard creux s’attardait  sur ce tout petit fanion couleur de rouille, attendant sans en avoir conscience, l’instant qui scellerait son retour à la terre-mère.

    Accoudée à la table je songeais à ma douce maman hospitalisée depuis la veille, par précaution avait dit le médecin.

    Confiante je l’avais laissé partir... et puis Noël est arrivé qui m’a brisée.

     

    Comme si de rien n'était

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Aujourd’hui, accoudée à la même table, je regarde le soleil d’hiver monter tranquillement dans les brumes du matin. Je le regarde traverser la guipure des rideaux et dessiner sur la toile cirée une insaisissable dentelle d'ombre.

     

    « MatinMon père »
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  • Commentaires

    2
    eva
    Mardi 11 Février 2014 à 23:55

    Que dire ? la vie est cruellement indifférente à la peine de chacun... Les feuilles tombent, puis repoussent, et "le soleil d'hiver monte tranquillement dans les brumes du matin"... Je t'embrasse Myrto

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    1
    Y
    Lundi 10 Février 2014 à 09:22

    Pensées douces et amicales.

    Chaleureusement.

    Ymi.

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