• Compte-gouttes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partout le bruit de l’eau qui goutte, dégoutte des chéneaux, des noues, des linteaux. L’hiver, enfin, se dissous et transforme en haillons sa houppelande d’isatis. De larges et laides taches d’herbe aplatie, décolorée par tous ces jours passés dans la blanche obscurité reviennent à la vie.

    Surtout ne pas manquer le rendez-vous avec les perce-neige ! Par je ne sais quel miracle, chaque hiver, leurs petits visages penchés parviennent à s’affranchir de la couverture gelée et à se hisser jusqu’à nous qui les attendons.

    J’invite ma petite maman à faire quelques pas au grand air mais ma proposition reste sans écho. Elle n’en a pas envie et ça m’attriste plus que tout. Je mesure combien son désir de me faire plaisir s’émousse. Il y a peu de temps encore elle m’aurait accompagnée avec joie tout simplement pour être avec moi.

    Depuis mon retour, statu quo avec mon père. Rien ne va plus mal mais rien ne va mieux. Pendant mon absence j’ai pu reconstituer mes réserves de patience et d’écoute, deux qualités capitales pour cohabiter au mieux avec mon singulier pater. J’aimerais tant qu’il retrouve l’insouciance à laquelle ils nous avaient habitués mais qui ne reviendra plus jamais.

     

    « L'hiver de la maisonVint un temps »
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