• Devenir ?

     

    Devenir ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Lukas FURTENAGEL

     

    Ils sont là tous les deux, dormant. Mon père, ma mère. Comme je les aime !

    Dehors c’est le plein été. A quatorze heures trente la chaleur est si intense dans cet après-midi sans vent que nul ne veut autre chose que rester dans la pénombre fraîche et la molle douceur de son fauteuil.

    Rassurée par ma présence ma mère m’offre son beau visage tranquille, elle qui s’affolait si vite à l’idée de la solitude vieille.

    Mon père, ce diable d’homme, dort comme un petit garçon.

    Dans quelques jours il y aura une année entière que je me suis installée à leurs côtés, dans leur maison, afin qu’ils puissent continuer d’y vivre comme ils l’ont toujours fait.

    Il y a un an, ma mère – 85 ans – dut se résoudre à subir une intervention sur une hanche devenue un cauchemar.  J’assiste ma mère depuis lors, au grand désespoir de mon père qui supporte très mal ma présence.

    A 89 ans, mon père estime qu’il n’a besoin de personne pour s’occuper et de son épouse et de la maison. Il garde toute son autorité et refuse mon aide qu’il juge inutile et humiliante.

    Faire face quotidiennement aux réticences et aux résistances  paternelles est une occupation qui demande tact et douceur. Par chance j'en suis assez bien pourvue…

    Ah mon père, mon indocile, ma mère, ma toute petite, le temps a poudré de sa cendre le rose éclatant de votre histoire !



    Le miroir de Baucis (1)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Le temps s'en va, le temps s'en va, ma DameDe l'infini dans le sablier ? »
    Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :