• Penche mon père, en arrière, comme pour rester à tout prix du côté du vu, du connu.

    Hier, tu entrais en traînant les pieds sur un chemin penchant lui aussi. Fais de 9, de 9 vieux 9, bons à jeter aux orties. Car depuis quelque temps tu détestais l’idée d’avoir à passer ce pic des 90 ans.

    Tu l’as pourtant pris ce chemin, à contre-envie, à reculons,  grognon, mécontent comme jamais. D’aucuns l’auraient sans doute bien pris aussi qui sont partis, sèchement poussés vers la sortie. Le doigt injuste du hasard, mon bon monsieur.

    Je suis heureuse, moi, que tu sois là ! Et catastrophée quand tu déclares deviner mes pensées dans lesquelles tu serais un fardeau dont je voudrais me débarrasser au plus vite !  

    En disant et redisant cela tu malmènes et rudoies toute l’affection, les sentiments profonds qui me font rester près de toi et de ma petite mère. Pire, tu me fais douter de la décision prise il y a deux ans déjà, afin que maman et toi puissiez continuer de vivre dans votre environnement habituel, sans que rien de notable ne change pour vous, si ce n’est ma présence de chaque instant bien sûr. Cette présence qui t’ennuie tellement.

    Mais je n’ai malheureusement que ça à te proposer. L’évocation de la maison de retraite te fait pousser les hauts cris et je le comprends. Moi non plus je ne suis pas prête à m’y résoudre, ni pour l’un, ni pour l’autre de vous deux.

    Je déteste tellement te voir malheureux de ta vieillesse et du cortège infini de renoncements qui va avec. Peut-être enfin finiras-tu par t’apaiser.

    Regarde et console-toi ! Vois comme il te sourit ce petit matin qui s’ébroue !

     

    Pourtant, partout, l'été flamboie

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ... à l'heure où blanchit la campagne...

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    C’est comme si sa raison s’émiettait. Mais sa soif d’en découdre reste intacte.

    Il dort beaucoup, ou plutôt souvent, et lorsqu’il s’éveille c’est toujours la surprise. Il peut se montrer d’une extrême fragilité, sans force, la voix décolorée, la silhouette vacillante, si chancelant que l’on s’apprête à le retenir au moindre pas. Il peut de la même manière reprendre pied dans le présent avec tambour et trompette, remonté comme la petite souris mécanique de mes six ans qui dort sur le grenier et tenir, avec une folle conviction, des propos surréalistes dont il veut à tout prix se convaincre.

    Il peut faire aussi des choses en catimini, des choses malicieuses dont, vieux chat patelin, il observe les effets en frissonnant des moustaches.

    Avec lui c’est toujours chaud-froid, douche écossaise et torrent de sentiments contradictoires.

    Dieux qu’à présent mon père est difficile à vivre !

    Et si sa raison s’émiettait ?

     

    Mon père

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    Mauvais mots

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Paix la Guerre et l'Amour - Picasso

     

    Mon père m’exaspère

    Me désespère

    Toujours vitupère

    Jamais ne coopère

    Ah mais qu’il le tempère 

    Son fichu caractère !

     

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    Certaines situations nous amènent parfois à des comportements dans lesquels nous ne nous reconnaissons pas du tout. Qui nous chambardent et nous dépassent.

    Ainsi je dois désormais avoir recours à quelques cachotteries, quand ce ne sont pas quelques mensonges par nécessité, afin de garder un contrôle sur la correspondance de mon père (lequel, lorsque l’ingérence était trop flagrante protestait haut et fort).

    La plupart du temps pourtant il ne fait pas cas de son courrier qu’il se contente d’accumuler, de déplacer d’un endroit à l’autre, de ranger dans les lieux les plus improbables, d’égarer, ou même qu’il met à la corbeille sans l’avoir ouvert. Ah ! ces factures, ces documents importants introuvables que l’on cherche sans fin.

    Mon père n’a jamais été homme à déléguer quoi que ce soit et je crains que ça ne change jamais.

    Depuis quelque temps je me suis donc mise à trier son courrier afin de ne lui laisser à voir que les choses sans réelle importance.

    Certaines démarches doivent être faites à son insu. Je les fais à contre-cœur mais je les fais quand même.

    C’est tellement mieux la bonne conscience mais je n’ai pas le choix.

    Et c’était tellement mieux aussi, avant, quand j’étais p’tite, entre mes parents...

     

    Maintenant

     

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    Faut-il revenir ? Oui sans doute.

    Après avoir passé une grande partie du mois de mai chez moi, loin de mes parents me revoici à leurs côtés dans le Pays de Longue Pluie.

    Sauf que désormais je suis amenée à m’occuper d’eux comme une mère ferait avec ses enfants.

    Ca me gêne beaucoup, ça me met mal à l’aise, c’est ce que je n’aurais pas voulu vivre et qui pourtant m’arrive.

    Maman, si efficace, si réactive il y a peu, ma petite mère qui oublie dans la seconde ce qu’elle était en train de dire, d’entendre ou de chercher la seconde d’avant. Avec laquelle je dois utiliser des ruses de Sioux  pour faire comme si de rien n’était. Qu'elle ne remarque pas combien ses oublis se multiplient est une préoccupation constante. Sa mémoire envolée l’attriste, je le sais.

    Papa, mon père si malheureux d’être vieux, qui marche, court sur les pics acérés de la révolte un jour et qui, le lendemain, tombe dans les abîmes sans fond de la détresse. Tantôt vulnérable et frêle, tantôt provocateur et Prince de Mauvaise Foi perdu dans des phrases insensées. Mon père déroutant, désespérant, désespépèrant.

    Et puis bibi qui du matin au soir volète de l’un à l’autre, remettant à plus tard les occupations qui lui sont chères, se demandant si le goût des choses qu’elle aime faire ne va pas finir par lui passer.

    Doutes et questions de tous les jours.

     

     

    Bibi

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Baucis et Philémon par Helga Schmitt

     

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    « Il se perd un peu » m’a dit le médecin ce matin.

    Mon père se perd.

    Perdu parfois ?  Ça je le savais, mais tant que nul ne me l’avait dit je n’y voulais pas croire. Et puis que faire face à cela ? Comment l’abandonner à des mains inconnues, à des gestes d’impatience, à des paroles brusques peut-être ?  

    N’empêche. Ces cinq petits mots de rien du tout m’ont sonnée. Je n’aurais pas voulu les entendre. Depuis, une mauvaise musique tourne dans ma tête comme un papillon de nuit sous l’abat-jour : mon père se perd ; ce père, mon père, se perd ; il se perd mon père, mon petit père… interminable litanie.

     

     

    Un jour si long

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Karine Lemoine 

     

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    Les petites mécaniques du temps

     

     

     

     

     

     

     

     

     Dali - La Persistance de la Mémoire (extrait)

     

    Aujourd’hui, mon père obstiné a en tête de réparer des choses dont il dit qu’elles ne fonctionnent plus. Les montres, horloges et autres pendules n’ont qu’à bien se tenir si elles ne veulent pas passer sous le redoutable tournevis paternel.

    Inquiète, j’essaie de le dissuader d’entreprendre ces réparations qui lui plaisent tant. Car s’il sait toujours démonter et mettre en pièces ses chères petites mécaniques, les remonter est une tout autre affaire dont il ne vient plus à bout.

    L’idée d’admettre cela lui est insupportable. Il en est peiné, malheureux alors tant pis pour les petites mécaniques qui resteront une fois encore en dissection sur le tapis. Pendant quelques heures mon père n’aura pas vu le temps passer…

     

    Les petites mécaniques du temps 

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dali et ses montres molles

     

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    Partout le bruit de l’eau qui goutte, dégoutte des chéneaux, des noues, des linteaux. L’hiver, enfin, se dissous et transforme en haillons sa houppelande d’isatis. De larges et laides taches d’herbe aplatie, décolorée par tous ces jours passés dans la blanche obscurité reviennent à la vie.

    Surtout ne pas manquer le rendez-vous avec les perce-neige ! Par je ne sais quel miracle, chaque hiver, leurs petits visages penchés parviennent à s’affranchir de la couverture gelée et à se hisser jusqu’à nous qui les attendons.

    J’invite ma petite maman à faire quelques pas au grand air mais ma proposition reste sans écho. Elle n’en a pas envie et ça m’attriste plus que tout. Je mesure combien son désir de me faire plaisir s’émousse. Il y a peu de temps encore elle m’aurait accompagnée avec joie tout simplement pour être avec moi.

    Depuis mon retour, statu quo avec mon père. Rien ne va plus mal mais rien ne va mieux. Pendant mon absence j’ai pu reconstituer mes réserves de patience et d’écoute, deux qualités capitales pour cohabiter au mieux avec mon singulier pater. J’aimerais tant qu’il retrouve l’insouciance à laquelle ils nous avaient habitués mais qui ne reviendra plus jamais.

     

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    Incertitudes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Que faire quand on ne sait plus trop quoi faire ?

    Naviguer à vue ? Là où je suis, la brume est si dense qu’elle étouffe, donne le vertige jusqu’à faire peur.

    Dans quelques très courts jours je serai de retour auprès de mes parents. Les nouvelles qui arrivent sont alarmistes.

    Mon vieux père est de plus en plus querelleur et rebelle m’a-t-on dit. Moi qui avais rêvé de le retrouver quelque peu adouci et apaisé je dois me rendre à l’évidence. Ce n’est pas pour demain.

    Il faut absolument que je me forge le caractère pour supporter au mieux les lubies de mon drôle de pater.

    Que d’appréhensions à l’idée de revenir vers lui qui n’en finit pas de me repousser !

    Surtout ne pas répondre aux constantes petites provocations. Garder son self-contrôle afin d’éviter les paroles désagréables que l’on regrette dans la seconde qui suit.

    Oui, rester dans le contrôle permanent de soi. Quel défi !

    Mais toi petite mère je sais que tu m’espères, alors peu m’importe le rose ému des fleurs de l’amandier, les petits soleils du mimosa dans l’air azurissime, je reviens vite vers toi.

     

     

    Incertitudes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Tout m'appelle

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    David Hockney - Mother

     

    Revenir chez soi pour peu de temps, après longtemps, c’est déroutant !

    On voudrait entreprendre mille choses importantes.                  A quoi bon !

    Tout vous appelle, vous interpelle, mais le temps rétréci vous fige, fait de vous une pintade sans ailes.

    Bientôt, tout à l’heure, il faudra repartir.

    En décidant de tout sacrifier à vos parents vous n’avez pas choisi la quiétude, c’est sûr. D’ailleurs vous n’avez rien choisi du tout. Depuis toujours vous saviez que le moment venu vous iriez avec eux jusqu’au bout du possible, faisant fi de tout ce que cela comporte de doutes, d’incertitudes.

    Et c’est ainsi que vous avancez aujourd'hui, dans une sorte de pénombre brumeuse, parmi les incompréhensions, la mauvaise volonté, les difficultés en embuscade.

    Vous rêvez souvent d’être ailleurs, sans soucis, sans contraintes, mais y êtes-vous que vous n’avez qu’une idée : retrouver vos chers, vieux et  si fragiles parents.

    Toi petite Mère qui, par-delà la distance, me parles à l’oreille doucement. Attendant mon retour sans impatience hélas, car l’impatience aussi t’a abandonnée. Vite retrouver ton doux sourire à la croisée de nos regards.

    Et toi mon impossible père, si obstiné à rester ce que tu étais, si rétif à toute aide, à toute tendresse mais que je comprends comme un autre moi-même. Pardon de passer outre à beaucoup de tes exigences.

     

    Tout m'appelle

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pierre Soulages - Lumière Noire

     

     

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    Il y pensa beaucoup.
    Puis il y pensa moins.

    Il y pensa très peu.
    Puis il n’y pensa plus. 

    Il trouva même très drôle 

    d’y avoir tant pensé. 

    Puis ne pensa plus même 

    qu’il y pensa jamais.

     

    Norge

     

     

    L'oubli

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Dansent les flocons

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un nouvel hiver commence. Un deuxième hiver que je me prépare à passer auprès de mes parents âgés, affaiblis, dans mon pays de vieilles montagnes et de neige.

    J’avais presque oublié cette saison qui transforme le paysage, le fait redécouvrir.

    Chaque volume, chaque trait, adouci, arrondi, se métamorphose sous l’incroyable matière qui relie, unifie, estompe, gomme.

    Presque oublié aussi, le froid. Le grand. Quand chaque membre du corps a mal et semble se rétrécir. Ce froid qui dessine dans la tête la flamme claire et pétillante d’une bûche de châtaignier dans l’âtre qui rougeoie.

    Le rude hiver qui fait peur je l’ai gardé dans mon cœur. Le retrouver me rappelle qui je suis. Me dit que mes racines descendent bien plus bas que la plus profonde des sources de ce pays.

     

    Dansent les flocons

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Après trois jours de chutes de neige, divine surprise, j’ai entendu, pour la première fois depuis dix-huit mois, mon père se réjouir de ma présence et de mon aide.

     

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    Il n’y a rien à dire si j’ose dire. Rien à dire ?

    Tout est désormais nouveau, à découvrir. Un jour, le grand âge des nôtres nous frappe de plein fouet et laisse bouche bée, sonné, l’enfant qui demeure en nous.

    On finit toujours par envisager sa propre déchéance. Sans aucun fard. Mais curieusement cette idée-là n’est presque rien au regard du déclin, sous ses yeux, jour après jour, de son vieux père, de sa douce vieille mère.

    C’est une douleur de chaque instant dont le seul remède semble être dans la bienveillance, l’attention constante, la prévenance, la patiente tendresse. Mais quoi que l’on fasse l’insatisfaction est omniprésente. On ne se résout pas facilement au sentiment du « plus jamais », de la finitude.

    Pourtant, un éclat plus vif dans le regard qui dit le plaisir, un sourire attrapé au vol, un geste esquissé d’abandon et tout repart. La vie est re-belle.

     

     

    Grand âge

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    N’être plus qu’un esprit ouaté sur l’air opaque de ce matin de brume.

    Les coudes sur la table du petit-déjeuner, les mains tenant mollement un bol de café noir, le regard tourné vers la fenêtre qui m’offre la maussade réalité de l’automne, je ne parviens pas à me glisser dans ce jour qui commence. Que sera-t-il ?

    Au plus profond de son automne personnel mon père s’enrage à propos de tout. Alors ne rien dire. Ne pas répondre. Ne pas sourire non plus car voici que tout sourire est devenu suspect.

    Donner tout ce qu’il est possible de donner, d’aide, d’affection, de tendresse aux êtres que nous aimons le plus et s’apercevoir que cela génère l’inverse de ce que l’on espérait est un troublant constat.

    N’être plus qu’un cœur, une plume légère sur les misères du temps...

     

     

    N’être seulement

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    S’obliger. S’obliger toujours. Comme s’il ne suffisait pas d’être obligé.

    Ne pourrait-on se détacher ? Ce doit être possible ça, le détachement.

    Ai-je raison de passer tout mon temps avec mes vieux parents pour leur permettre de rester chez eux, dans leurs habitudes ? Chez eux où je me dis qu’ils ne sont plus vraiment puisque j’y suis aussi.

    Comment faire au mieux alors que ma mère souhaite et bénit ma présence tandis que mon père, autoritaire, fantasque et coléreux, ne supporte pas d’être aidé et rejette toute assistance ?

    Laissez-moi vous prendre par la main mon père, c’est juste un peu de mousse moelleuse et douce que je voudrais déposer sur les cailloux froids du chemin difficile qui s’annonce.



    Par la main












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     Laisse-toi aimer

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le monde sans dessus dessous - Marc CHAGALL

     

    Mon père, mon drôle, mon étonnant, mon imprévisible père qui ne ressemblait à aucun autre, le temps a eu raison de toi.

    Sans vergogne il t’a transformé en vieil homme tourmenté, révolté.

    Existe-t-il un moyen d’adoucir ces tourments qui ne te laissent jamais quitte ? Peut-on te consoler, te distraire, toi que presque plus rien ne réjouit ?

    S’il te plaît accepte sans réserve toute notre tendresse et notre bienveillance, cesse de te rebeller contre les gens, les choses et la vieillesse, face à elle tu as perdu.

    Je sais bien que l’année dernière encore tu avais vingt ans dans ta tête d’éternel jeune homme mais je crois que le moment est venu d’accepter ce contre lequel nul n’a jamais gagné.

    Mon père, mon drôle, mon étonnant, mon imprévisible père…   



    Laisse-toi aimer




















    Marc  CHAGALL


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