• Le presqu'indicible

     

    ...comment dire ce qui n'était ni dit, ni fait, ni pensé même, mais goûté, mais senti, sans que je puisse énoncer d'autre objet de mon bonheur que ce sentiment même.

    Je me levais avec le soleil et j'étais heureux, je me promenais et j'étais heureux, je voyais maman et  j'étais heureux, je la quittais et j'étais heureux, je parcourais les bois, les coteaux, j'errais dans les vallons, je lisais, j'étais oisif, je travaillais au jardin, je cueillais les fruits, j'aidais au ménage et le bonheur me suivait partout ; il n'était dans aucune chose assignable, il était tout en moi-même...

    Extrait Livre VI des Confessions de J.J. Rousseau

     

    Le presqu'indicible

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    2
    Vendredi 12 Février 2016 à 14:59

    Rousseau... que je ne lis point ! Je ne peux oublier qu'il "était un enfant heureux" de chaque instant, qu'il a écrit un traité de l'éducation, et qu'il a abandonné ses propres enfants... A quoi sert les bons sentiments si l'on n'est pas capable de les appliquer ?

    Je t'embrasse Myrto

      • Samedi 13 Février 2016 à 01:59

        L'imperfection des êtres ! Qu'un esprit si brillant ait ce genre d'énormes contradictions c'est plus que dérangeant. Bisous à toi et merci d'être là Evita

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