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Longueur de temps
Voir les jours et les semaines s’enfuir. Du bout des cils effleurer le temps qui s’envole. Etre désarmée face à l’immense ennui que me renvoient mon père et ma mère, lesquels ne semblent plus être bien nulle part et m’entraînent dans une sorte de pays gris d’où rien n’émerge.
On peut si peu de choses finalement. Je voudrais être la fée bleue, le bon génie qui tout aplanit.
Mais qu’il est difficile à accepter le lent travail des ans qui décolore, ternit, estompe jusqu’à l’effacement la réalité des êtres aimés, ceux qui furent si heureux un jour de nous offrir le monde et s’en vont doucement, sur la pointe des pieds, dans une ultime révérence à la vie.
Pour eux je voudrais tout, et même plus, mais le long, l’invincible ennui où ils se perdent est bien plus fort que ma volonté.
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Commentaires
Texte superbe qui exprime si bien la vieillesse et le désarroi des enfants quand leurs parents s'échappe vers un monde qui leur est étranger.
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http://www.pinterest.com/christiadele/art-christi/
pour mettre un peu de couleur dans ta grisaille et te rappeler la beauté du monde
tres amicalement chris