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Père et re-Père, un dimanche ordinaire
David Hockney - Autoportrait
Il est fâché avec les jours, avec le temps, avec minuit aussi qu’il proclame midi, se levant au milieu des ténèbres, étonné de me voir debout si tôt moi qui ne me suis pas encore couchée.
Sous ses doigts approximatifs les feuillets de l’éphéméride s’envolent par deux, par trois m’obligeant à réajuster en permanence ce temps qui le dépasse et tous ces jours qu’il escamote, que je remplace par des post-it auxquels je le renvoie encore et encore.
Savoir où il en est de ces journées dont le nom, la date, le mois lui échappent reste sa préoccupation permanente.
Il n’a plus confiance au calendrier, pas davantage aux informations qui lui sont données, il n’est sûr que de lui-même alors il peste, contre-peste, rouspète, grogne et se renfrogne, malheureux de ne plus avoir raison face aux choses les plus simples.
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Commentaires
Cette tête qui se perd hors du temps est bien racontée, sans mise en scène dramatique. Ton texte apaise tout en traduisant le désarrois. Je retrouve aussi ma tante, très âgée, dans ce texte. Il me semble que ses enfants l'apprécieraient.
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Comment ne pas être en colère contre les jours qui se bousculent, s'arrachent, se fâchent, disparaissent sans même laisser de souvenirs précis tant ils sont sans couleur, sans saveur, sans mélodie...