-
[...]
Déjà la pierre pense où votre nom s'inscrit
Déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s'efface
Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri
[...]
Extrait de "La guerre et ce qui s'ensuivit" - Louis Aragon
votre commentaire -
Ce matin l'automne
dans le miroir
le visage de mon père
MURAKAMI KIJÔ (1865-1938)(Une seule phrase répartie en trois vers, dix-sept syllabes, le haïku - traditionnel poème japonais - se lit en une seule respiration)
votre commentaire -
"L'Eté" de Vivaldi - 3ème mouvement
Pour marquer ce fol été 2021 - et mon retour sur le blog - cette vibrante interprétation de deux violoncellistes hors normes : Stjepan Hauser et Luka Sulic
1 commentaire -
Anne Vanderlove, comme une exoplanète de la chanson française de la fin des années 60.
votre commentaire -
Les vieux murs
Aux pierres inégales
S’élèvent
Selon la main
Le lieu
Et le hasard
Rugueux et tendres
Ils épousent les ans
S’allient aux feuillages
Nos rêves s’y agrippent
Et les traversent
Parfois...
Andrée Chedid - Rythmes (Gallimard 2003)
1 commentaire -
C'est sans doute une immense émotion de se trouver au milieu d'un concert de Nadau qui rassemble une multitude de personnes de tous âges dans le même amour de la langue des aïeux. L'atmosphère des fêtes régionales est partout la même. On y est heureux, on partage le même enthousiasme, le vrai bonheur de chanter d'un même élan des chansons qui enflamment le coeur et puis ce sentiment particulier d'être en lien avec notre sol.
On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela et rien d'autre a pu dire Emil Cioran
"On est tous du pays de ceux qui nous ont aimés" - Nadau
votre commentaire -
Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l’air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.[...]
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.[...]
Extrait de L'Automne - Le coeur innombrable - A. de Noailles
1 commentaire -
Aquò es la nuòch que la nuòch nos espia
sus l'autra riba de la nuòch.
Aquò es la nuòch que lo dedins das causas
dins l'escura claror nos ven als uòlhs.
La man nusa se pausa sus la pèira
e lo freg dau mond tot nos ven au còr.
Au fons dau potz fernís a pena lo rebat verd d'un autre mond.La lusor verda au fons dau potz, adejà l'auba.
Max Rouquette, extrait du recueil Lo maucor de l'unicorn
(Le tourment de la licorne), paru aux éditions Domens - 2000C'est la nuit que la nuit nous regarde sur l'autre rive de la nuit. C'est la nuit que le cœur des choses dans l'obscure clarté vient à nos yeux. Notre main nue se pose sur la pierre et le froid de l'univers nous vient au coeur. Au fond du puits frissonne à peine le reflet vert d'un autre monde.
La clarté verte au fond du puits, l'aube, déjà.
2 commentaires -
C'est un petit chat noir, effronté comme un page.
Je le laisse jouer sur ma table, souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage ;
On dirait un joli presse-papier vivant.Edmond Rostand – le petit chat
2 commentaires -
Longtemps inspiratrice des peintres et des sculpteurs
"Sans elle, la bible n'aurait pas été un best-seller "- Bernard Pivot
Ste Marie-Madeleine (environ de 1510). Statue en bois de tilleul polychrome, hauteur 177 cm, présentée au Louvre sous la signature de Grégor Erhart
Décidément, le bonheur est dans la beauté admirée...
Vêtue-dévêtue de ses seuls cheveux...
3 commentaires -
Avant d'aller dormir les notes brillantes du violoncelle de Stjepan Hauser l'enchanteur
Nocturne n° 20 en do dièse mineur de Frédéric Chopin.
2 commentaires -
Sur le bassin mélancolique,
les libellules de septembre
ne se lassent jamais de se bercer
au-dessus de l'eau plane,
et d'écrire au ciel du miroir
le huit couché de l'infini.Bestiaire de Max Rouquette
Pour moi, un brin d’herbe a plus d’importance qu’un grand arbre, un petit caillou qu’une montagne, une petite libellule a autant d’importance qu’un aigle. Dans la civilisation occidentale, il faut du volume. C’est l’énorme montagne qui a tous les privilèges.
Joan Miró (1893 - 1983) Peintre, sculpteur, graveur et céramiste catalan associé au surréalisme
2 commentaires -
Regarder le soleil et puis fermer les yeux
S'inventer des chefs-d'œuvre à l'abri des paupières
Voir naître la couleur multiple et singulière
La forme inespérée qui comme l'eau se meut
Etre pris tout entier dans l'éblouissement
De cette nébuleuse inventée pour Orion
Image impénétrable et parfaite abstraction
Qui chavire l'esprit l'espace d'un instantNébuleuse d'Orion
2 commentaires