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O vieux pins embaumés qui chantez à la brise,
Debout, sur les coteaux, comme de fiers géants,
J'aime la nudité de votre écorce grise !
O vieux pins embaumés qui chantez à la brise,
J'aime vos bras tendus vers les gouffres béants !
Vous étiez avant moi sur la rive où je pleure,
Et quand j'aurai quitté ce monde que j'effleure,
Vous chanterez encore avec les océans,
Avec l'homme immortel qu'un souffle pulvérise,
O vieux pins embaumés qui chantez à la brise,
Debout, sur les coteaux, comme de fiers géants ![…]
Léon-Pamphile Le May
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